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tracé couloir

 

LE MONDE DU 14/10/2000

     200 avions par jour pourraient bien, d'ici deux ans, survoler l'Essonne. Un projet étudié par la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) prévoit une traversée du département d'ouest en est, de Dourdan à Varenne-Jarcy, et un début de phase d'atterrissage vers Orly au-dessus de Villeneuve-Saint-Georges. Éventé à la suite d'indiscrétions, le projet provoque un tollé. Les réunions publiques s'enchaînent, établissent à chaque fois des records de participation.
     A quelques mois des élections municipales, maires, conseillers généraux et députés de toutes étiquettes demandent l'abandon pur et simple du projet. La DGAC réplique avec la nécessité de trouver de nouveaux passages, compte tenu de la croissance du trafic aérien de l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle, qui empiète sur les couloirs jusque-là réservés à Orly. Or, en Essonne, le site militaire du Centre d'essais en vol de Brétigny-sur-Orge, délocalisé en province, dégage un espace aérien qu'Orly se met à convoiter.
     Interrogée, la DGAC nous a confimé que des simulations sont en cours à Toulouse; d'une part, pour vérifier la faisabilité technique, s'assurer que les avions qui partent et ceux qui arrivent peuvent cohabiter dans ce nouvel espace; d'autre part, pour mesurer les gênes au sol provoquées par le survol d'avions à "environ 2000 mètres d'altitude". La DGAC ajoute que ce nouveau tracé n'aggraverait guère la situation de l'Essonne, qui connaît déjà un survol important en cas de vent d'est, "soit 40 % des situations".

LA MOBILISATION S'ORGANISE
     "Rien n'est encore décidé. Nous ne sommes qu'en phase d'étude, et le projet sur l'Essonne n'est qu'un parmi d'autres", répète inlassablement Michel Lorriaux, d'Aéroports de Paris (ADP), face à des habitants sur les nerfs qui craignent, dans la quarantaine de communes menacées, des nuisances sonores incessantes et une dépréciation de leurs pavillon. La mobilisation s'orgnanise. Des particuliers se portent volontaires pour aider à l'oganisation des réunions. des associations de défense de l'environnement ou de lutte contre le bruit se fédèrent.

     Jeudi 28 septembre, le conseil général a voté à l'unanimité une motion demandant à la DGAC de renoncer au projet. Celle-ci promet des informations précises d'ici quelques semaines.

 Anne Rohou